Nazis et collabos.

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HERMINE BRAUNSTEINER : LA SADIQUE DE MAIDANEK.

 

Maidanek est un camp d'extermination nazi situé à 2 km de Lublin, en Pologne. Crée en octobre 1941 sur l'ordre du Reichsführer Heinrich Himmler, il alimentait en main d'oeuvre servile les usines de munitions et de fabrication d'armes Steyr-Daimler-Puch. Dans les premiers mois de 1942, dans le cadre de la "solution finale" du problème juif, des chambres à gaz furent construites et fonctionnèrent d'octobre 1942 jusqu'au printemps 1943.

 


 (Le four crématoire de Maidanek. Source: wikipedia)

Les fusillades sont aussi monnaies courantes, dont celle du 3 novembre 1943, où des milliers de juifs ont été fusillés derrière le crématoire sur le son d'une valse. Le camp fut fermé le 17 juillet 1944, devant l'avance de l'armée rouge et on considère que 250 000 y sont mortes dont 118 000 juifs.

Dans cet enfer sévissait, depuis octobre 1942, une blonde allemande, la gardienne SS Hermine Braunsteiner. Sa cruauté envers les prisonnières et surtout les enfants de celles-ci la fit surnommer "la sadique de Maidanek". A la fin de la guerre, elle est arrêtée en 1946, accusée d'actes de torture et de crime contre l'humanité, jugée et condamnée à 3 ans de prison, une peine bien douce par rapport aux tourments qu'elle a fait subir aux prisonniers. Libérée en 1950, elle émigre au Canada et se maria avec un américain, Russel Ryan et va vivre aux USA, à New-York, dans le Queens, en 1959.

Mais certaines anciennes détenues, dans les années 60, allèrent voir le célèbre chasseur de nazis, Simon Wiesenthal,


pour le supplier de retrouver la "sadique de Maidanek". Il mit en branle son réseau international pour retrouver la trace d'Hermine et la retrouva, en 1964,  dans le Queens, à New-York, comme femme à la maison modèle.


Mais Hermine étant devenue citoyenne américaine, et les USA ne poursuivant pas ses concitoyens pour des forfaits concernant des victimes étrangères, Wiesenthal ne pouvait rien faire. Aussi, eut-il l'idée d'alimenter une campagne médiatique contre l'ancienne gardienne de camp, via le New-York Times.

Devant la tempête médiatique, les autorités US arrivèrent à trouver une faille chez la néo-américaine. En effet, cette dernière avait menti en entrant sur le sol américain en affirmant qu'elle n'avait pas participé aux atrocités des nazis. Mensonge qui lui valut sa perte de nationalité et son extradition en Allemagne. En 1975, l'ancienne tortionnaire devenue une respectable mamie, fut jugée, à Düsseldorf avec 15 autres gardes de Maidanek.


Hermine fut condamnée à la prison à vie pour son action meurtrière dans le camp nazi. Bénéficiant d'une grâce médicale en 1996, elle mourut 3 ans après, à Bochum.




31/03/2017
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